En moi, en moi toi que j'aime
Dis-moi, dis-moi quand ça n'va pas
Il n'y a que ça qui nous gouverne
Dis-moi combien de fois
Partager mon ennui le plus abyssal
Au premier venu qui trouv’ra ça banal
J’ouïs tout ce que tu confesses On peut entendre jouis tout ce que tu confesse
ce qui illustre bien le parallèle fait entre la psychanalyse et le rapport
sexuel (abandon de soi ? De la pudeur qui nous protège ?)
Et l'essaim scande
l'ivresse On peut entendre Les seins
toujours dans le même esprit
J’ouïs tous ceux que tu condamnes
T'éreintent, te font du charme On peut entendre « tes reins te font du charme »
C'est l'âme-stram-gram Ame-stram-gram évoque l’enfance. Période sur
laquelle veut revenir la psychanalyse. Pour Freud « tout est sexuel »,
ce qui explique le double sens du texte. Les enfants jouent à Ame-stram-gram
pour CHOISIR quand ils n’arrivent pas à le faire d’eux-mêmes (qui fait le
gendarme, qui fait le voleur ?). Doit-on faire ame-stram-gram pour choisir
de quelle façon on doit envisager le texte de Mylène Farmer (aspect ésotérique
ou sexuel?)
En moi, en moi toi que j'aime
Dis-moi, dis-moi quand ça n'va pas
Il n'y a que ça qui nous gouverne
Dis-moi combien de fois
En moi, en moi, toi que j'aime
Dis-moi, dis-moi quand ça n’va pas
Immisce et glisse l'abdomen
Dans mon orifice à moi
Des absents, un bourdon,
une oreille amie
Confidence sur divan, on se psychanalyse
J’ouïs tout ce que tu susurres On entend « Jouis » et « suce »
Et l'essaim bat la mesure On entend « les
seins »
J’ouïs tes œdipes complexes
Et l'essaim se manifeste
C'est l'âme-stram-gram
Âme-stram-gram
Pique et pique et colégram
Bourre et bourre et ratatam
Âme-stram-gram
Pique dame
Âme-stram-gram, pique pique-moi dans l'âme La
pénétration sexuelle est ici clairement évoquée
Bourrée bourrée de nœuds mâles Là encore, la pénétration est évoquée
avec un vocabulaire dont la vulgarité est en fait effacée par le double sens
des paroles.
Âme-stram-gram pique dames Le
pique-dame, c’est le sexe masculin, « objet » tenant une place
essentielle dans « l’œuvre » de Sigmund Freud.
En moi, en moi toi que j'aime
Dis-moi, dis-moi quand ça n'va pas
Il n'y a que ça qui nous gouverne
Dis-moi combien de fois
En moi, en moi, toi que j'aime
Dis-moi, dis-moi quand ça n’va pas
Immisce et glisse l'abdomen
Dans mon orifice à moi
Dis-moi, dis-moi quand ça n'va pas
Il n'y a que ça qui nous gouverne
Dis-moi combien de fois
O Le
texte en rouge évoque la psychanalyse et le monde freudien. Œdipe est
clairement évoqué. Ce thème qui induit par nature, le rapport avec le parent
(père ou mère) est très fréquent chez Mylène Farmer (Maman a tort, Sans contrefaçon, plus grandir….)
Le psychanalyste déshabille la vie du patient, et va même
plus loin. Il entre en lui, dans ses souvenirs pour en extraire les racines du
mal qui le ronge. L’analogie avec le rapport sexuel paraît alors évidente, c’est
le texte qui apparaît en O.
Celui qui
prend la place du psychanalyse a besoin de la confession de son patient
partenaire. Cette confession lui permet en effet de ne faire qu’un avec celui
qu’il/elle aime « En moi, en moi toi que j'aime ».
Le monde des insectes est évoqué dans la chanson, c’est ce
qui apparaît en O.
L’essaim, on l’a vu permet de faire un jeu de
mot « les seins » évoquant
la sexualité latente de la psychanalyse et du travail de Freud en général).
Le bourdon évoque ce qu’on appelle aussi « le
cafard », autre petite bête, mais surtout la déprime… qui nous conduit
parfois chez un psychanalyste.
L’abdomen est la partie centrale du corps de l’insecte
ou de l’Homme. Le terme est ici utilisé pour illustrer le rapport sexuel, et
plus spécialement la pénétration.
Cette double image,
conforme aux philosophies extrême-orientales évoquant la double union, celles des corps et
des esprits est largement utilisée dans le clip réalisé par le réalisateur Chin
Siu Tung. Se déroulant en Asie, il est construit sur le thème du double.